• Là-haut vers le sol

     




    J'étais là à rien foutre qu'à fixer l'asphalte, le nez penché sur mes vielles godasses rouges usées-trouées.




    Et il est venu, mais de ça je ne m'en souviens déjà plus.




    Il est venu, et s'est assis près de mes genoux.




    Nous avons regardé par terre ensemble.




    Mais tout cela, je l'ai déjà oublié.




    Je me souviens seulement que nous étions là, tous les deux à rien foutre qu'à laisser, un par un, nos souvenirs s'échapper.




     




    (Et l'amnésie est si douce quand elle nous rappelle que nous aimons nous souvenir.)


  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Juillet 2006 à 19:59
    je me rappelle avoir lu
    que "le corps grandit en prenant de la taille. L'esprit grandit en perdant de la hauteur", dans un livre qui célébrait le Très-bas. L'idée même que toute divinité (et tout ce qui s'en approche, verbe, calme, douceur, et colère tout en fond de soi) était si proche de nos pieds et si loin du ciel... il faut croire que tu les as trouvé là-haut vers le sol... une flaque d'eau peut-être...
    2
    Jeudi 13 Juillet 2006 à 01:41
    J'ai apporté
    une petite réponse à une question posée par Bonnie chez Wolfy 68 - chez moi dans un Post tout simplement - publié un 12 Juillet au soir: "1 centime d'euro le cerveau disponible" - bonne lecture.
    3
    Jeudi 13 Juillet 2006 à 02:05
    je continue à écrire dans le noir ici
    mais l'essentiel est de croire en la lumière...
    4
    jan
    Dimanche 16 Juillet 2006 à 00:19
    très très
    simple comme une raclure, une écorchure, un envole, et une chute, purement littérale, sans aucun autre ésotérisme quelquonque, les mots pour les mots, les sens pour les sens, les sons pour les sons, rien de plus, je ne veux rien de plus...
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